Dans un environnement marqué par une forte volatilité sur les taux, le Fonds a terminé le mois avec une performance absolue négative, mais a toutefois surperformé son indicateur de référence.
Dans un contexte marqué par une hausse des taux d’intérêt américains et de l’aversion au risque, nos investissements sur la dette locale ont pesé sur la performance tandis que nos positions sur les dettes externes et les devises ont fait preuve de résistance.
En ce qui concerne les taux, nos positions longues sur les taux locaux brésiliens et hongrois ont eu une contribution négative.
Sur le crédit, nos investissements dans les dettes externes des pays émergents ont affiché une contribution positive. Nous avons notamment bénéficié de notre allocation à la dette souveraine de l’Argentine et de la République dominicaine, qui ont fait preuve de résistance, car moins vulnérables à la volatilité liée à l’élection américaine.
Enfin, côté devises, si nous avons souffert de la faiblesse de certaines devises émergentes, nous avons bénéficié de notre exposition accrue au dollar américain, que nous avons renforcée en amont des élections américaines.
Dans un contexte d’atterrissage en douceur des économies et d’une inflation qui continue sa décrue progressive, nous restons constructifs sur les marchés émergents et maintenons un niveau de sensibilité au taux relativement élevé, autour de 500 points de base en fin de période.
En revanche, nous pensons que les élections américaines et notamment une victoire de D. Trump peuvent être source de volatilité pour les marchés émergents. C’est la raison pour laquelle, en amont de cet événement imprévisible majeur que constituent les élections américaines, nous avons réduit le risque global du portefeuille, en diminuant notre allocation à certaines devises et dettes locales émergentes (Mexique).
Au contraire, nous avons renforcé notre exposition aux taux réels et au dollar américain, avec notamment des stratégies de pentification aux États-Unis, où les maturités les plus longues devraient être les plus affectées, notamment dans le contexte d’une présidence de D. Trump.
Sur le crédit, nous maintenons notre biais positif, quoique prudent en raison des valorisations élevées, et conservons un niveau conséquent de couverture sur l’Itraxx Xover pour protéger le portefeuille du risque d’élargissement des spreads. Sur la période, nous avons renforcé notre exposition à la dette externe argentine, qui nous semble moins vulnérable à la volatilité liée à l’élection américaine.
Sur le front de la dette externe EM, nous continuons de privilégier les situations spéciales dans les pays dont l’économie est en cours de restructuration ou d’amélioration significative (Cote d’Ivoire).
Enfin, nous restons prudents en ce qui concerne les devises, avec une exposition accrue à l’USD et une allocation réduite aux devises EM. Nous maintenons toutefois une exposition sélective aux devises des banques centrales affichant un ton moins accommodant dans un contexte d’assouplissement monétaire de la Fed et des mesures de relance chinoises, telles que le yen japonais et le real brésilien.
Amérique Latine | 35.7 % |
Europe de l'Est | 24.4 % |
Afrique | 19.1 % |
Asie | 9.6 % |
Moyen-Orient | 6.8 % |
Europe | 4.5 % |
Total % Obligations | 100.0 % |
Environnement de marché
La croissance américaine continue de graviter au-dessus de sa moyenne historique à +2,8% au troisième trimestre, profitant d’une demande intérieure résiliente.
L’ensemble des indicateurs ont pointé vers une résilience accrue de l’économie américaine ; d’autre part, l’inflation a également fait preuve de résistance avec une décrue moins forte qu’attendu de la composante globale à +2,4% sur un an et une réaccélération de l’inflation cœur à +3,3% sur un an.
Cet environnement de croissance résiliente a poussé les taux à la hausse avec un 10 ans américain qui gagne +50 pb et +27 pb pour son homologue germanique.
L’appétit pour le risque a également marqué une pause avec un écartement des marges de crédit de +3 pb sur l’indice Itraxx Xover sur le mois.
Sur le front des devises, le dollar américain s’est renforcé, poussé par la résilience des données impliquant un cycle d’assouplissement plus lent de la Fed et l’augmentation de la probabilité d’une victoire de Trump. À l’inverse, cela a pesé sur les devises des pays émergents.