Les marchés obligataires ont multiplié les baisses record tout au long de l'année, et le troisième trimestre n'a pas dérogé à la règle. Les conditions se sont détériorées à mesure qu’augmentaient les préoccupations des investisseurs à l’égard de l'inflation – alimentée par la hausse des prix de l'énergie – et les effets sur l’économie de la détermination des banques centrales à juguler la flambée des prix. Résultat, cette année devrait être la pire depuis 1928 (soit l’année qui a précédé la crise de 1929) pour les obligations souveraines, ces titres de dette émis par les États pour se financer.
La situation que nous connaissons actuellement n'est, en réalité, ni plus ni moins que la normalisation d'une situation exceptionnelle qui dure depuis près de 15 ans. Depuis la crise financière de 2008, les grandes banques centrales ont en effet maintenu artificiellement les taux d'intérêt à un niveau très bas, voire en territoire négatif, et injecté d’importantes liquidités sur les marchés financiers pour soutenir l'économie.
La fin de cette ère de « répression financière » – cette période durant laquelle les épargnants ont perçu un rendement anormalement bas – pourrait ouvrir des perspectives attrayantes pour les marchés du crédit et des obligations.
La soudaine normalisation des marchés financiers résulte de :
Malgré un environnement difficile marqué par des pertes historiques sur les marchés obligataires, Carmignac Sécurité a enregistré une performance positive au troisième trimestre grâce à notre capacité à tirer parti de la hausse des taux. Nous avons notamment su saisir des opportunités sur le marché des obligations à haut rendement. Cette capacité devrait rester le principal moteur de performance du Fonds pour les mois, voire les années, à venir.
Par ailleurs, la valeur des actifs russes1 que nous détenons encore – et que nous ne voulons pas vendre à une valeur de marché trop faible – a doublé au cours du trimestre après la reprise de la cotation des obligations russes en août.
Les banques centrales devraient rester déterminées dans leur lutte contre l’inflation, fût-ce au détriment de la croissance, ce qui pourrait augmenter le risque de récession. Avec l'arrivée de l'hiver et les restrictions de consommation d'énergie qui se profilent, ainsi que la poursuite de la hausse des taux d'intérêt, nous restons prudents. Nous avons construit le portefeuille afin de réduire sa sensibilité aux fluctuations du marché, avec un niveau de liquidités d'environ 35 %.
Le reste du portefeuille est investi en obligations, principalement sur le marché du crédit dans les secteurs de la finance et de l'énergie. Nous pensons que ces deux secteurs devraient être les principaux bénéficiaires, respectivement, de la hausse des taux d'intérêt et de l'environnement inflationniste actuel sur fond d’augmentation des prix des matières premières.
1Nous comptons vendre les derniers titres russes de nos portefeuilles dès que les conditions de marché le permettront, la protection des intérêts de nos clients restant notre principal objectif.
*Echelle de risque du KID (Document d’Informations Clés). Le risque 1 ne signifie pas un investissement sans risque. Cet indicateur pourra évoluer dans le temps. **Le Règlement SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) 2019/2088 est un règlement européen qui demande aux gestionnaires d’actifs de classer leurs fonds parmi notamment ceux dits : « Article 8 » qui promeuvent les caractéristiques environnementales et sociales, « Article 9 » qui font de l’investissement durable avec des objectifs mesurables, ou « Article 6 » qui n'ont pas nécessairement d'objectif de durabilité. La classification SFDR des Fonds peut évoluer dans le temps. Pour plus d’informations, visitez : https://eur-lex.europa.eu/eli/reg/2019/2088/oj?locale=fr.